Lors des échanges commerciaux et interbancaires, il y a des banques émettrices de monnaie et vis-à-vis une banque réceptrice. Normalement, à la fin de la journée, tout cela devrait être ramené à l’équilibre. Ceci n’est plus le cas depuis la crise américaine de 2007 (subprimes) comme nous le voyons sur le graphique ci-dessous de quelques pays de la zone euro. Ces déséquilibres apparus en 2007 dans cette balance dite Target 2 ont été amplifiés à la mi-2011, ce qui a amené 5 banques centrales (dont la BNS) à remettre en permanence des liquidités sur la plateforme Target2. Mais ce n’est pas tout. très tôt le professeur Sinn (Allemagne) a dénoncé l’usage des excédents des balances de certains pour financer les pays défaillants. Ce système auquel s’est joint très tôt la BNS sous l’excuse du franc fort saigne à blanc les liquidités locales au profit de celles de Target 2. C’est sur cette plateforme que les liquidités coulent à flot et empêchent le système de se gripper. Les faillites régulières de hedge funds sont gérées automatiquement par les tenants de cette plateforme.
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La crise de la Grèce a permis de créer la nouvelle plateforme T2SIl apparaît clairement que la Grèce en orange sur le graphique allait bien jusqu’au sauvetage des banques dû à la crise des subprimes. Mais nous voyons aussi clairement qu’au moment du 2ème choc de 2011, ce n’est pas la Grèce qui posait le plus problème mais l’Italie et l’Espagne. Pourquoi alors a-t-on stigmatisé la Grèce et a-t-on monté en épingle sa crise? La réponse est que la petite taille du pays facilitait l’exposition de la crise. L’éventualité d’une sortie évoquée de la zone euro d’un petit pays n’a pas le même impact que celle de l’Italie ou de l’Espagne qui aurait pu déstabiliser les investisseurs et emporter toute la zone euro… La crise grecque est une sorte de laboratoire qui a permis de construire l’unification du système de paiement international en échange des securities de manière automatisée. Le couronnement en est la nouvelle plateforme T2S qui est totalement placée au-dessus des pays. Elle dépasse la simple zone euro . Et de loin…
La grande différence entre Target 2 et T2S, c’est que maintenant le trafic intérieur est solidarisé avec l’international. Avec T2S, IL N Y A PLUS DE FRONTIERES NATIONALES. Les députés suisses n’ont plus besoin de retirer la demande d’adhésion de la Suisse. L’adhésion est faite de facto par T2S sur laquelle la BNS a renoncé au franc suisse!!! |
Eurosystem Target Balances |
La FranceIl est utile de signaler que la France est en déficit permanent sur la plateforme Target 2 (cf graphique ci-dessus). Que signifie cela? Le déficit semble structurel à l’image de l’Espagne et de l’Italie qui elles sont décidément plutôt très mal. Et voici une convergence de résultats issus de la Banque de France avec le graphique de target2. Chiffres et commentaires: |
Balance Courante Banque de France |
Il ne faut donc pas s’étonner que les bijoux de famille français soient en vente et que la France fasse ami-ami avec qui elle peut pour s’éviter une possible faillite… Et qu’elle tente de faire des économies partout où elle le peut… Quant au gouvernement français, aux dernières nouvelles du Canard enchaîné, il semble faire preuve de créativité comptable, appelée par le journal tour de passe-passe pour maquiller la dette (cf ci-dessous)… |
Oupures Pitaux France |
L’AllemagneReste l’Allemagne critiquée par le reste de l’Europe. Mais regardons bien le graphique. C’est ce graphique qui permet à l’Allemagne de fonctionner en patron de l’Europe. Elle finance tout le monde. Et qui paie commande est un adage que tout financier apprécie… En attendant, le peuple allemand -et certainement suisse- assume tous les risques pour faire fonctionner cette zone. ceci est de l’argent qui vient de l’économie réelle. Ce n’est en aucun cas une simple écriture monétaire centrale.
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ECB Eurosystem Target Net Balances |
Et la Suisse?La SNB a sous-traité l’ensemble des fonctions de clearing interbancaire à un groupe qui s’appelle SIX Group SA pour la partie franc suisse. Les deux actionnaires majoritaires de SIX sont UBS et CS (31%). Ce trafic de paiement en franc suisse s’appelle SIC SA, entreprise fille de SIX. Elle est présidée par le patron allemand des opérations de trafic de paiement de … UBS… La BNS a sous-traité aussi à la Banque SECB pour Swiss Euro Clearing bank. Celle-ci est la propriété de UBS, CS, Postfinance et Telekurs l’ensemble du trafic de paiement en euros! Elle est sous le contrôle de la Bundesbank, la banque centrale allemande… Cette banque est stationnée en Allemagne. A Francfort! L’ensemble du trafic de paiement qui concerne la Suisse est géré par des banquiers privés avec un certain nombre de citoyens germaniques… |
Liquidites Dans le Swiss Interbank Clearing |
Compte tenu de la présence de SECB sur sol alleamnd, TOUS les flux financiers de la Suisse en euro passent par l’Allemagne. Même aujourd’hui les paiements en euro qui sont effectués AU SEIN de la Suisse. La nouvelle plateforme T2S prend en charge TOUS les trafics de paiements internationaux ET domestiques … Nous supposons sur ce site et ce depuis plusieurs années que le trafic de paiement suisse en euros est comptabilisé dans la Balance de paiement allemande puisque Francfort en est le passage obligé. |
Swiss Interbank Clearing |
Bref, la situation ne cesse de se déteriorer. Il y a ceux qui cumulent les déficits et par conséquent les dettes. En échange de ces compensations Target, des reconnaissances de dettes sont émises par les Etats. Quant aux pays excédentaires, les compensations ont un coût parce que les excédents de Target correspondent à de réelles transactions éventuellement de l’économie réelle qui tôt ou tard vont s’évaporer… Les peuples des pays excédentaires tout comme les déficitaires sont otages d’un système que nous ne qualifierons pas ici. Par ailleurs, en termes comptables la question concernant la présence du clearing suisse sur sol allemand continue de s’imposer. Est-ce que la position dominante de l’Allemagne est en réalité celle d’une Allemagne augmentée par la Suisse? Est-ce que la suisse est amoindrie d’autant? Nos amis européens devraient être intéressés par la réponse… Les Suisses aussi… La spirale dans laquelle les mondialistes se sont engagés est juste impossible. Le système s’impose bel et bien puisque par le forcing financier -Système Target inclus- il n’y a aujourd’hui plus de frontières nationales. Mais quel est le prix de tout cela?L’avenir le dira… En attendant, l’humanité est en train d’être broyée… Liliane Held-khawam A lire également: Le tour de passe-passe de Hollande pour maquiller la dette, Le Point |
Swiss Interbank Clearing Trafic des Paiementsi |
Pour contenir la dette publique avant la présidentielle, l’exécutif a recours à un stratagème fructueux à court terme, mais très coûteux à long terme.
Reporter l’addition à demain pour embellir la photo dès aujourd’hui. Voilà en résumé le stratagème utilisé par l’exécutif pour contenir l’augmentation de la dette publique. Selon le rapport sur l’exécution budgétaire que la Cour des comptes a publié le 25 mai, Bercy a recours depuis quatre ans à un artifice comptable qui lui permet de sauver les apparences sur l’évolution de la dette.
Le stratagème est décrit dans Le Canard enchaîné du 15 juin. Pour combler le trou laissé par le déficit du budget, Bercy émet chaque année des obligations du Trésor (OAT) comportant des taux de rémunération de 5 ou 6 %, sur lesquels se ruent les investisseurs. Appâtés par la bonne occasion, ceux-ci n’hésitent pas à acheter ces obligations au-dessus de la valeur officielle d’émission, par exemple le double.
Tour de magie
« Résultat : quand l’État vend pour 1 milliard (valeur officielle) d’OAT dopées, il encaisse 2 milliards – un pour la valeur faciale, un autre pour la prime », constate Le Canard enchaîné. L’opération a permis, rien qu’en 2015, de raboter la dette de 22,5 milliards. « Un nouveau record », estime la Cour des comptes.
Et surtout un tour de magie qui a permis de contenir la dette à 95,7 % du PIB. Sinon, elle aurait atteint 98 % du PIB en 2015 et devrait dépasser les 100 % en 2017. Mais l’opération a un coût : ce que l’État gagne au moment de la vente, il le perd en servant des intérêts plus élevés. Pour une émission de février 2015, citée par la Cour, chaque milliard emprunté à 6 % coûtera, pendant dix ans, 60 millions d’intérêt par an, contre 5 millions pour l’emprunt au taux normal émis le même jour. Mais sauver les apparences à un an de l’élections présidentielle, cela n’a sans doute pas de prix.
Mathieu Lehot
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